Un siècle s’est écoulé depuis la victoire de la Bignan en 1924 McLaren à l’honneur sur la neuvième des dix affiches présentant les CrowdStrike 24 Hours of Spa Moins d’une semaine avant les premiers essais de l’édition du centenaire C’était il y a 100 ans et c’était le début d’une incroyable histo...
- Un siècle s’est écoulé depuis la victoire de la Bignan en 1924
- McLaren à l’honneur sur la neuvième des dix affiches présentant les CrowdStrike 24 Hours of Spa
- Moins d’une semaine avant les premiers essais de l’édition du centenaire
C’était il y a 100 ans et c’était le début d’une incroyable histoire qui dure encore aujourd’hui. Le samedi 19 juillet 1924, le premier départ d’une course de 24 heures était donné sur le Circuit de Spa-Francorchamps. Différents noms ont été utilisés alors, mais on retient notamment celui de Grand Prix de Belgique des 24 Heures. Cent ans plus tard, les CrowdStrike 24 Hours of Spa sont devenues la plus grande course de GT au monde et le décompte avant le départ, le samedi 29 juin à 16h30, touche peu à peu à sa fin.
Pour présenter les constructeurs au départ de l’édition du centenaire, neuf affiches ont été présentées par l’organisateur SRO Motorsports Group. Une dixième et dernière affiche pour le moins originale et qui ne laissera personne indifférent sera dévoilée la semaine de la course… En attendant, ce neuvième poster évoque une fois de plus un constructeur au départ et il fait le lien entre les premières 24 Heures de 1924 et la 76e édition qui se tiendra cette année.
À gauche de l’affiche, escaladant un Raidillon qui n’existait pas encore à l’époque, on retrouve la Bignan 2 litres lauréate il y a 100 ans. Même s’il n’y avait que des classement par catégorie et pas de vrai classement général, c’est elle qui est restée dans l’histoire pour avoir été la plus performante des 27 voitures au départ. Pilotée par le Belge Henri Springuel et le Français Maurice Becquet, elle avait couvert 1.879 km à 78 km/h de moyenne avec une vitesse de pointe plafonnant à 135 km/h.
Un simple regard sur l’affiche suffit pour comprendre à quel point les voitures ont changé. À côté de la Bignan, la McLaren 720S GT3 EVO de l’équipe Garage 59 affiche une ligne bien différente. En 2024, elle voudrait offrir à la marque britannique son meilleur résultat sur une épreuve qui ne lui a pas pleinement réussi jusqu’à présent.
L’immense palmarès en sport automobile de McLaren comprend notamment 20 titres mondiaux en Formule 1 (12 Pilotes et 8 Constructeurs), 184 victoires en Grand Prix, trois succès aux 500 Miles d’Indianapolis, un aux 24 Heures du Mans… mais pas encore de victoire – ni même de podium – aux CrowdStrike 24 Hours of Spa ! Il est vrai aussi que la marque britannique n’a pas encore une longue histoire sur la grande classique belge de l’endurance.
Sa première participation remonte à 2011 avec la McLaren MP4/12C GT3. Durant les premières années, la marque est représentée par quelques structures prestigieuses comme Hexis Racing (championne du monde FIA GT1 en 2011), ART Grand Prix (structure fondée par Frédéric Vasseur, actuel patron de la Scuderia Ferrari), Boutsen Ginion et Von Ryan Racing. Malgré la qualité des équipes et des pilotes de la trempe de Bruno Senna, Olivier Panis, Alvaro Parente, Éric van de Poele ou les futurs vainqueurs Alex Sims, Kevin Estre et Côme Ledogar, la MP4/12C GT3 ne rentrera qu’une fois dans le Top 10 avec la 9e place du Von Ryan Racing en 2012.
Se distinguant par une première ligne sur la grille de départ signée par Kevin Estre en 2015, la 650S GT3 n’a pas fait mieux. Dès lors, c’est la 720S GT3 qui a offert son plus beau résultat à la marque avec la 7e place en 2021 du trio Bell-Barnicoat-Wilkinson pour l’équipe Jota. Avec un nouveau Top 10 (8e) en 2022 puis la victoire dans la Gold Cup l’an dernier grâce à Optimum Motorsport (et au quatuor De Haan-McDonald-Fagg-Gamble), la 720S GT3 EVO a prouvé sa compétitivité. Pourrait-elle offrir à McLaren sa première victoire aux CrowdStrike 24 Hours of Spa ?
En plus de l’exemplaire engagé en Pro pour le trio Goethe-Gamble-McDonald, elle sera aussi très présente dans les classes en 2024 : quatre exemplaires viseront la Bronze Cup et un fera partie des favoris en Pro-Am. Au volant, on retrouvera notamment le vainqueur de la GT Academy Jann Mardenborough. Celui qui a désormais son propre biopic (avec le film Gran Turismo) fera son retour à Spa au volant de la belle GT anglaise.
La 720S GT3 EVO pourra-t-elle offrir à McLaren une nouvelle victoire de classe ou un premier triomphe au général au terme de l’édition du centenaire des CrowdStrike 24 Hours of Spa ? Il ne faudra plus attendre très longtemps pour le savoir. Dans une semaine très exactement les voitures prendront la piste pour une première séance d’essais collectifs, une session qui remplace le Bronze Test suite au renouvellement d’une partie de l’asphalte sur le Circuit de Spa-Francorchamps. Mercredi en fin de journée, c’est la parade qui attirera toute l’attention avant les premiers essais officiels jeudi, la Superpole vendredi et le départ samedi 29 juin à 16h30. Sentez-vous la pression monter ? Nous, oui !
Le saviez-vous ?
Inauguré en 1921 par une première course de motos puis utilisé en 1922 pour le Grand prix de Belgique, le circuit de Francorchamps formait un triangle entre Francorchamps, Malmedy et Stavelot et était long de 15 km. Mais si les premières courses se sont déroulées dans le sens des aiguilles d’une montre, le doute subsiste avant la première édition des 24 Heures. Certains estiment en effet que le sens anti-horlogique serait plus approprié. La décision finale de conserver le sens actuel n’est tombée que quelques semaines avant la course. Le circuit fut ensuite plusieurs fois modifié – le Raidillon apparaissant en 1939 – avant le plus grand changement : la création de la nouvelle portion, entre les Combes et Blanchimont. À partir de 1979 la longueur a ainsi été ramenée à environ 7 kilomètres.